«Ils élurent Étienne, homme plein de foi et d’Esprit Saint… Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple »Actes 6.5, 8.
Qu’est-ce qu’un homme plein de foi ? Certains diraient que « c’est un homme déterminé qui persiste au travers des épreuves et des afflictions, sans jamais perdre espoir en Dieu ». Mais est-ce vraiment la foi des Écritures ? Si tel était le cas, serait-ce alors que tous ceux qui persévéreraient avec acharnement seraient aussi du Seigneur ? Évidemment non !
L’apôtre Jacques a écrit « Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent », Jacques 2.19. Plusieurs, même le démon, savent que Dieu dirige et règne. Ils ont la « foi », mais elle est plutôt en eux-mêmes, soit pour contourner les jugements de Dieu, soit dans leur propre foi, ou encore dans leurs œuvres. Ils sont convaincus que, ultimement, Dieu va leur pardonner à cause de tous leurs bons efforts fournis. Ils se leurrent eux-mêmes, car une telle « foi » ne peut en aucun cas justifier le pécheur devant Dieu.
La Parole de Dieu est claire, « Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain », Galates 2,21. De croire possible une telle justification par « la loi » [toute règle, obligation, ou mérite obtenu par le pécheur], c’est déclarer que Christ n’avait pas à mourir, puisque le pécheur pourrait lui-même obtenir justice d’une manière ou d’une autre. Cette même illusion se perpétue encore aujourd’hui chez tous ceux de la race d’Adam, sans exception, depuis la chute en Éden [Galates 3.22]. « Il n’y a pas un juste, pas même un seul », Romains 3.10. Pour obtenir la justification par la foi, il faut une foi parfaite. Et si telle foi était possible, elle serait en rivalité même avec l’œuvre de FOI de notre Seigneur Jésus qui l’a obtenue par son obéissance parfaite pour le salut des pécheurs.
Pour être « plein de foi », comme Étienne, il n’est PAS besoin d’avoir une grande foi, mais « la véritable foi », don de Dieu, celle qui reconnait la personne et l’œuvre de notre Seigneur Jésus. L’apôtre Paul déclare en Galates 2.20, « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ».
1. Être « plein de foi » est être enseigné par le Seigneur Jésus-Christ, reconnaître son œuvre de salut accomplie à la croix pour les pécheurs que le Père a déterminé sauver depuis l’éternité. Étienne, comme tout enfant de Dieu, n’a de foi que par celle révélée en lui par l’Esprit Saint conduisant à Christ. En effet, seul l’Esprit de Dieu peut amener le pécheur à reconnaitre la grandeur de son péché et l’attirer au Seigneur Jésus comme Sauveur, Rédempteur, Justificateur, Sanctificateur, Avocat et Représentant.
2. Être « plein de foi » est être « plein de grâce », la grâce efficace de Dieu en Jésus-Christ. « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu », Éphésiens 2.8. Certains parlent de la « foi qui sauve », mais la foi n’est pas le Sauveur, Christ l’est ! La foi n’est pas morte à la croix comme substitut pour le pécheur, mais le Seigneur Jésus-Christ qui seul est l’Agneau de Dieu immolé. La foi n’est donc pas l’objet, mais elle a pour objet le Seigneur Jésus-Christ qui est venu pour obtenir et établir la Justice de Dieu. Le Père a ainsi imputé sa Justice une fois pour toute pour le compte spirituel de chacun de ses élus et au moment même où Christ, ayant achevé son œuvre à la croix, s’est écrié « Tout est accompli ». Telle est la véritable foi, don et grâce de Dieu, qui amène le pécheur à ne se reposer qu’en Christ.