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M’aimes-tu?
Jean 21.15-17
« Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci ? », v. 15. Quand notre Seigneur posa cette question à Pierre, il utilisa le mot le plus fort pour dire amour, [agape]. Notre Seigneur Jésus demanda ainsi à Pierre s’il pouvait avoir le même amour éternel pour Lui que celui de Dieu le Père pour son Fils et ses élus en Lui, Jean 17.23.
« Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes agneaux ». Bien que notre traduction donne l’impression que Pierre Lui ait répondu par le même mot, il a cependant utilisé [phileo] qui est un amour pour les amis. Il a reconnu ainsi qu’il ne pouvait aimer le Seigneur Jésus davantage que les autres disciples. Il a réalisé sa totale incapacité à aimer de l’amour éternel de Dieu manifesté en Christ pour ses élus, même s’Il en est digne (amour ordonné par le Seigneur Jésus en Matthieu 22.37). Il ne lui a pas reproché son hésitation, mais Il lui a demandé de paître Ses agneaux, le conduisant tendrement à reconnaître la fragilité de son amour pour Lui.
Le Seigneur demande à Pierre « M’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? ». C’était pourtant le même disciple qui avec force avait déclaré juste quelques jours auparavant « Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas », Matthieu 26.35, pour ensuite le renier trois fois. Le «ceuxci » s’applique aussi à chacun d’entre nous, « Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! », 1 Corinthiens 10.12.
« Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis » v. 16. Notre Seigneur lui pose pour une deuxième fois la même question, mais avec une différence, « Pais mes brebis » (au lieu des agneaux). Les brebis sont tous ceux que le Père a donnés à Christ (Jean 10.27-28), tous ceux que Pierre, dans sa faiblesse, allait être appelé à nourrir par la prédication et l’enseignement de l’Évangile, comme décrit dans le livre des Actes. Ce n’était pas seulement pour les brebis de la maison d’Israël, mais aussi pour celles des nations païennes, les Gentils, que le Père a données au Fils qui allait Lui-même donner sa vie pour elles, Jean 10.14-16.
« Il lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois: M'aimes-tu? Et il lui répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis » v. 17. Le Seigneur pose ici la question pour la troisième fois, mais utilise cette fois l’amour [phileo] de l’amitié. Il lui demande ainsi « Pierre, m’aimes-tu, ne serait-ce que comme ami ? » Jésus-Christ amenait tout doucement Pierre à confesser son amour pour LUI, car Il est l’ami des pécheurs, Marc 2.17. Cette même question à trois reprises était aussi pour lui rappeler son triple reniement, Luc 22.60-62. Il ne l’a toutefois pas fait dans un esprit de reproche, mais tendrement Il lui rappelle comment il ne pouvait, ni aucun autre des siens, rester ferme sans Lui, Luc 22.32. Pierre est affligé et attristé comme après son triple reniement lorsque le Seigneur l’avait regardé et qu’il pleura amèrement, Luc 22.62.
Le Seigneur a opéré ainsi afin de préparer Pierre au ministère de la prédication et au soin de Ses brebis. Il l’a fortifié afin qu’il les nourrisse uniquement par sa Parole. Seul l’Esprit de Dieu peut enseigner à prêcher l’Évangile. Aucune école ne peut le faire. Ce n’est ni par la volonté de l’homme, ni par capacité, mais de Dieu seul et pour sa Gloire.