« En ce temps-là parut Jean Baptiste, prêchant dans le désert de Judée. Il disait: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Jean est celui qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, lorsqu'il dit: C'est ici la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers », v. 1 à 3. Il est écrit littéralement « Jean, celui qui baptise (« le baptiseur »), arriva ». Même s’il y avait à l’époque d’autres rituels de purification dans les religions juives, Jean-Baptiste était le précurseur d’une nouvelle manière de considérer l’œuvre du Seigneur. Son baptême était celui de la confession des péchés (v.6) et de l’appel à la repentance (renoncement à toute forme de justice en soi) afin de se tourner vers Celui-là seul qui, en tant que Roi, allait de manière imminente révéler Son royaume.
Pourquoi le baptême d’eau ? (v. 2, 3)
Jean ne prêchait pas le royaume physique et terrestre tant attendu par les Juifs de l’époque, et de plusieurs encore aujourd’hui. Le caractère spirituel et imminent du royaume de Dieu a été aussi révélé par le Seigneur Jésus (Luc 17.20-21). C’est par l’action du Saint-Esprit que le pécheur peut naître à ce royaume spirituel (Jean 3.3) et ainsi se soumette au Roi véritable, Jésus-Christ le Seigneur et Fils éternel de Dieu venu en chair (Galates 4.4) pour racheter au Père (ses sujets) un peuple en son nom (Luc1.68-75).
Ce baptême était une nouveauté et son message, unique en son genre; bien différent de toutes les cérémonies religieuses de purification superficielle d’alors. L’œuvre de Christ à la croix allait s’accomplir « hors de la porte », hors de toute religion humaine connue, pour l’honneur et la gloire de Dieu le Père et pour le salut de l’Israël spirituel (Hébreux 13.12-13). Ainsi Jean, le précurseur du Seigneur, devait prêcher et baptiser « hors du camp », hors de la Jérusalem terrestre, hors des cérémonies et des centres religieux de son époque. Il prêchait dans les lieux sauvages. Il était « la voix de celui qui crie dans le désert » comme l’avait prophétisé Ésaïe, longtemps auparavant.
Le chemin du Seigneur à préparer est celui de Jésus-Christ, Dieu manifesté en chair (Jean 1.14), qui en aplanit les sentiers. Clairement révélé et mis en avant dans lesÉcritures, les hommes préfèrent toutefois s’en détourner et s’engager dans un chemin perverti et tortueux qui prêche un autre évangile, un autre messie, un autre jésus. Nul autre que le Seigneur Jésus-Christ n’a pourtant été établi par Dieu « sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes » (Galates 1.6-7).
Pour qui l’eau du baptême ? (v. 5 et 6)
« Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient auprès de lui; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain ». Plusieurs venaient par simple curiosité, pour voir de leurs yeux, mais ceux qui se faisaient baptiser étaient ceux-là seuls qui, convaincus de péché par l’Esprit de grâce, constataient leur état de perdition et se tournaient vers Celui vers qui Jean les dirigeait, « l’Agneau de Dieu ! » (Jean 1.29). Les pécheurs ainsi attirés à Christ sont les seulsvéritables sujets pour l’eau du baptême, car la véritable repentance est un don de Dieu et elle conduit à la foi en notre Seigneur Jésus-Christ (Actes 20.21).
La signification du baptême d’eau, v. 15.
« Jésus lui répondit: Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus ». Quand le Seigneur Jésus s’est présenté à Jean pour se faire baptiser, celui-ci d’abord lui résista. Le Seigneur lui rappela que son baptême par immersion était l’image de son ensevelissement, puis en sortant de l’eau (v. 16), Il proclamait l’accomplissement de TOUTE la justice, en sa vie et en sa mort, lors de son enterrement et à sa résurrection. Ainsi Jean, comme précurseur, ne prêchait pas seulement Christ, Agneau de Dieu, mais il démontrait par le baptême, la mort et la résurrection de Christ à tous ceux à qui le Seigneur allait se révéler, afin de suivre le même exemple. Il n’y a aucun salut dans l’eau du baptême, mais TOUS de cette manière nous nous identifions avec le Sauveur en sa mort et en sa résurrection, Romains 4.24-25. C’est le seul véritable baptême des Écritures, Actes 2.38-42.