« C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude »Galates 5.1
Le fameux conflit entre les œuvres et la grâce, la loi et l’Évangile, Moïse et Christ, perdure encore aujourd’hui. Les différentes dénominations de la « chrétienté » sont toujours divisées entre les deux. Certains croient et professent le salut par grâce seule en Jésus-Christ, d’autres croient au salut par les œuvres seules et d’autres encore font une combinaison entre la grâce et les œuvres, ce qui revient finalement à rejeter la grâce [Romains 11.6 – « Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les œuvres; autrement la grâce n'est plus une grâce. Et si c'est par les œuvres, ce n'est plus une grâce; autrement l'œuvre n'est plus une œuvre. »]
Il est essentiel, à tous ceux en qui le Seigneur a révélé Sa grâce et Sa miséricorde, de demeurer ferme dans cette grâce. « Demeurez donc fermes », prenant position et y tenant ferme, sans compromis. Quelle est donc notre position ? « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis », le mot « liberté » ici utilisé réfère à une liberté totale, sans entraves et inconditionnelle dont ceux pour qui Christ a payé la dette à la croix bénéficient. Il « nous a affranchis », justifiés, acquittés de toute condamnation. L’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ, accomplie par Son obéissance parfaite jusqu’à la mort à la croix, a complètement satisfait à la Justice de Dieu (acquittement juste de Dieu). Tous ceux que le Père a choisis pour qu’ils soient sauvés par Son Fils n’ont donc plus rien à faire.
Certains vont répliquer que ce type de prédication, ou d’enseignement, encourage la fornication. La vérité est que si nous péchons, c’est d’abord parce que nous sommes pécheurs ; et telle sera notre condition jusqu’à la fin de nos jours ici-bas, si ce n’était de la grâce de Dieu, de l’œuvre de notre Seigneur Jésus Christ, nous restreignant de la mauvaise voie. D’autres vont dire qu’il est nécessaire de prêcher davantage la loi afin de limiter le péché. En vérité, la loi n’a jamais empêché qui que ce soit de pécher, ni jamais ne pourra le faire. La Loi de Dieu est sainte et parfaite, mais elle ne peut que nous condamner. Elle ne peut remédier au péché. Il y a un grand nombre de prédicateurs, ainsi que leurs fidèles, qui ont besoin de comprendre l’enseignement des Écritures [Romains 8.3 – « Car-chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, - Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché »] L’apôtre Paul lui-même déclare en Romains 7.24-25 – « Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?...Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. »
Un commentateur a écrit : « L’objet de toute action de grâce est Dieu, en tant que Père de Jésus-Christ et l’Auteur de toute grâce. Son moyen est Christ, en tant que médiateur et à travers duquel seul nous pouvons avoir accès à Dieu. Sans ce médiateur, la prière et la louange sont impossibles. Nos sacrifices de louanges ne peuvent être agréables à Dieu qu’à travers Jésus-Christ ; de même que toute miséricorde à notre égard ne peut se faire qu’à travers Lui ». Tout désir reçu par l’Esprit de grâce et qui nous fait aspirer à la Loi de Dieu, nous conduit à une soumission totale au Seigneur Jésus, car Lui seul l’a accomplie. Il demeure en notre chair une loi de péché qui jamais ne pourra être réformée. Elle nous entraînerait même à la destruction, si ce n’était de la grâce de Dieu qui nous garde en Christ. En conclusion, « ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude », cette métaphore se réfère au bœuf qui, par son attelage, est à la merci totale de ceux qui le contrôlent. Le message ici est clair. Il nous conduit à Christ qui seul a accompli la Loi pour Son peuple. « Il n’y a donc aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ » – Romains 8.1. Nous ne devons donc pas être de ceux « qui vivent selon la chair » et « s’affectionnent aux choses de la chair », mais de « ceux qui vivent selon l’Esprit » (ceux en qui l’Esprit de Jésus Christ agit pour les empêcher de retourner à la religion des œuvres mortes, ceux qui sont pleinement unis à Christ et gardés en Lui seul) – Romains 8.5.
Ayant connu la liberté en Christ, celle qu’Il a racheté pour Son peuple, comment donc pourrions-nous vouloir revenir « à la loi du péché et de la mort » ? – Romains 8.2.